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Journal d'école
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10 janvier 2007

La méthode, c'est l'homme

N’ayant pas la moindre compétence dans l’enseignement des maths, je me garderais bien de donner mon avis sur ce qu’il faut apprendre ou pas à l’école primaire. On constate simplement que de Robien, d’ailleurs pas davantage compétent que moi en la matière, vient de lancer sa nouvelle campagne médiatique – on souhaite que ce soit la dernière, mais est-ce bien sûr ? – sur le sujet. Avec une démarche désormais rodée : sans même attendre la constitution d’une réunion de réflexion annoncée pour fin janvier, il réunit la presse pour faire part de sa future circulaire remettant au goût du jour les bonnes vieilles méthodes. Dans un même ordre de préoccupations, on croit savoir qu’avant de quitter le ministère, de Robien prévoit de réunir une commission de géographes pour réfléchir à la rénovation de l’enseignement de la géographie à l’école primaire. Mais la circulaire de rentrée 2007 est déjà rédigée : au début de chaque leçon de géographie, le maître fera réciter la liste des sous-préfectures. Il ne reste plus qu’à convoquer les journalistes.

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Commentaires
L
Merci aux commentateurs (même à ceux avec qui je ne suis pas d'accord)qui ont bien voulu prendre de leur temps pour faire avancer ce débat. On pourra peut-être le prolonger avec le message que je viens d'ajouter plus haut : "si vous voulez que vos élèves soient actifs..."
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M
"Enfin on en peut pas faire le reproche que vous faites à certaines formations IUFM et demander à participer sur notre temps de travail à des activités qui présentent la même lacune. Faut être cohérent."<br /> D'une part, je ne parlais pas pour moi. D'autre part, si des formations sont intéressantes, ne serait-ce que pour la culture personnelle, elles ne présentent pas exactement la même lacune que les formations IUFM.<br /> "J'ai ainsi lu quelques part une jeune agrégée qui trouvait scandaleux d'avoir des formateurs qui ne l'étaient pas !"<br /> En même temps, que diraient des apprenants "de base" s'ils apprenaient que leurs formateurs sont moins qualifiés qu'eux? (d'autant que certains formateurs IUFM ne se privent pas de la ramener AUSSI sur des domaines purement disciplimaires qu'effectivement ils ne maîtrisent que "modérément", et je reste poli.) Il ne faudrait pas non plus que des "qualités pédagogiques" (qui restent essentiellement subjectives) servent de cache-sexe à des béances dans le domaine disciplinaire.
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L
pas d'aversion pour les années d'études mais un peu blasé d'entendre toujours le même argument : "moi j'ai fait beaucoup d'études, donc moi je suis plus intelligent que les autres". Quand je lis certains propos de gens "cultivés", permettez-moi d'en douter.<br /> <br /> J'ai ainsi lu quelques part une jeune agrégée qui trouvait scandaleux d'avoir des formateurs qui ne l'étaient pas !<br /> <br /> D'autre part, les seules connaissances ne suffisent pas pour enseigner, non ? Elles ont leur légitimité mais pas seules !<br /> C'est notamemnt tout le problème des concours d erecrutement qui se base sur des connaissanecs disciplinaires et non sur leur capacité (voire leur envie) de les enseigner. J'ai vu beaucoup de stagiaires préseentant un haut niveau de connaisances dans leur matière mais absolument pas fait pour ce métier (même avec un bonne formation professionnelle !) et qui étaient les premiers à en souffrir.<br /> <br /> Enfin on en peut pas faire le reproche que vous faites à certaines formations IUFM et demander à participer sur notre temps de travail à des activités qui présentent la même lacune. Faut être cohérent.
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M
Et gardons-nous de ces "savoir-faire" et "savoir-vivre" qui ne sont généralement que des leurres pour nous faire oublier le mépris dans lequel est désormais tenu le "simple" savoir...
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M
Remarquons que les formations en IUFM n'apportent généralement rien pour les "pratiques quotidiennes" et qu'en plus elles ne sont absolument pas "intéressantes" pour la culture personnelle. D'autre part, la formation continue doit-elle être forcément utilitariste (et corollaire: les connaissances "pures n'ont-elles pas de légitimité?)<br /> Je trouve curieux cette sorte d'aversion, ou de méfiance, que vous éprouvez pour les années d'étude, surtout de la part d'un professeur: comme si, en quelque sorte, être prof aujourd'hui, c'était renier ce qu'on est et ce qui nous a formés...
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