La jeunesse européenne sur les pas d'Erasme ?
Aujourd’hui, 50e anniversaire du traité de Rome. 50 ans de paix sur un continent où, jusque là, on s’entredéchirait pour des frontières, des drapeaux, des hymnes nationaux, ces symboles mortifères que des politicien(ne)s inconscients ou sans scrupules voudraient remettre au goût du jour. Il ne s’agit pas de se laisser aller à une admiration béate ou angélique de l’Europe du traité de Rome mais il faut un bien coupable égarement pour rêver de l’Europe d’avant, l’Europe des années 40. Personnellement, je n’ai nul besoin d’hymne, national ou international, pour me sentir exister ; je sais qui je suis et ça me suffit. Mais avez-vous quand même remarqué que l’hymne européen est le seul au monde à ne pas avoir de paroles, se suffisant de la musique ? Ainsi, être Européen dispense d’avoir à brailler les insanités, les niaiseries abondamment distribuées dans les hymnes nationaux. Et puis, à la vérité, ces paroles de Schiller reprises par Beethoven dans son Hymne à la joie – « Soyez unis, millions d’êtres ! Ce baiser du monde entier ! » – c’est quand même autre chose que le sang impur qui abreuve les sillons.
Ce matin, dans Ouest France, un petit éditorial pour se remonter le moral, c’est suffisamment rare pour être signalé : « La jeunesse européenne sur les pas d’Erasme ? »
http://www.ouest-france.fr/ofedito.asp?idDOC=388077&idCLA=3632