Au-dessous de la ceinture
Même pas honte. Le prof cogneur de Berlaimont refusant la procédure du plaider-coupable, réclame un procès public car « il est important, affirme-t-il, de défendre la corporation des enseignants ». Son avocat place l’affaire « dans le cadre de l’exercice de l’autorité d’enseignant » (Libération, 25/03/2008). Lorsque, donc, un quinquagénaire mesurant 1,90 m, renverse le bureau d’un petit 6e, le colle brutalement au mur avant de le gifler violemment, il s’agit là de « l’exercice de l’autorité d’enseignant ». L’autorité des brutes est toujours légitime, on saura sans doute s’en souvenir sur les cours de récré. Au cours du procès, remis à une date ultérieure (sine die ?), le prof en question bénéficiera du soutien des gros bras du Snes et du Snalc qui lui vouent un attachement indéfectible. Le Snes, justement, parlons-en, qui vient de lancer une semaine d’action et de revendications, amalgamant à la défense des postes, celle du prof de Berlaimont. Alors qu’on ne trouve pas un mot de solidarité avec les enseignants du primaire, pas une critique sur les programmes Darcos, le Snes veut faire du 27 mars, une « journée d’expression de la solidarité au collègue de Berlaimont ». On n’en attendait à vrai dire pas moins d’une organisation dont on connait les faveurs pour l’école de la trique et de la blouse grise.
Pour le reste, j’attends toujours de la défenseure des enfants qu’elle veuille bien répondre à la lettre ouverte que je lui ai fait parvenir le 6 février.