Entre Blanquer et l’extrême-droite : une convergence qui tient la distance...

Depuis quelques jours, les réseaux sociaux font grand bruit des similitudes dialectiques et rhétoriques remarquées entre Blanquer et l’extrême-droite. Des similitudes qui ne sont pourtant pas nouvelles, comme l’avait déjà observé… Marine Le Pen il y a bientôt 3 ans : « Jean-Michel Blanquer reprend à son compte nos idées sur l'école. Je ne peux que m'en féliciter. C'est une victoire idéologique pour nous, et une défaite des pédagogistes, qui ont fait tant de mal au pays ! » (Marine Le Pen dans le cadre du forum Ecole et Nation, 08/12/2017). Une convergence regardée avec beaucoup d’indifférence (ou de complaisance) dans la mouvance éducative.

Que Blanquer soit motivé par des convictions réelles ou par le souci de sa carrière personnelle (et toute carrière politique passe nécessairement par de larges concessions à l’extrême-droite) ne change rien à l’affaire : depuis 3 ans et demi, c'est bien un projet d'extrême-droite que Blanquer met en œuvre pour l’école.

Contrairement à une opinion largement répandue à gauche, ce projet, mené avec constance et brutalité est la marque d’un autoritarisme identitaire bien davantage que d’un néolibéralisme dont on ne voit guère la trace concrète dans la gestion du ministre. Mais l’autoritarisme identitaire étant une vieille tradition de l’Education nationale, on comprend pourquoi il est rarement dénoncé comme tel. Trop de remises en cause…

Dans un même ordre d’idées, ce positionnement idéologique à l’extrême-droite a déjà à plusieurs reprises été confirmé par des déclarations de Souad Ayada que Blanquer n’a pas choisie par hasard pour la présidence du CSP.