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Journal d'école
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4 septembre 2006

Quand Ouest France ne sait plus ni lire, ni écrire, ni penser

Ouest France, premier quotidien régional de France fait une rentrée scolaire consternante : la prose éculée des Brighelli et Le Bris se trouve muée en vérité absolue sous la plume d’un plumitif besogneux considéré pourtant comme un spécialiste de l’éducation ! Preuve, une nouvelle fois, de l’ignorance absolue ou de la mauvaise foi des médias dès qu’on touche à l’éducation. J’ai fait parvenir le message ci-dessous à la direction de la rédaction. Si d’autres le font, ce sera déjà ça. 

"Nos enfants ne savent plus ni lire, ni compter, ni penser (...). Il est déconcertant, en effet, de constater que nos chers bambins ânonnent la lecture, maltraitent l'orthographe, se noient en calcul". Voilà comment un quotidien qui a la monopole de l'information dans toute une région évoque la réalité scolaire un jour de rentrée : mensonges et affabulations. On sait où M. Le Solleuz est allé chercher ses sources d'inspiration : dans les poubelles d'un groupuscule intégriste et ultra-conservateur, "Sauvez les lettres", dont il reprend mot pour mot la dialectique. L'ennui c'est que pas davantage M. Le Solleuz que les adeptes de "Sauvez les lettres" ne sont en mesure d'apporter la moindre preuve de ce qu'ils avancent. Toutes les études un peu sérieuses montrent que l'école apprend très correctement à lire , écrire et compter et qu'une petite minorité arrive en collège avec des difficultés dans ce domaine. Plusieurs études de l'INSEE - mais M. Le Solleuz n'a pas dû les consulter - montrent qu'aujourd'hui les jeunes de 15 à 24 ans lisent mieux que les plus de 55 ans. La réalité scolaire est à mille lieux de la caricature qu'en donnent les nostalgiques et les réactionnaires de tous poils. 

Une telle ignorance des problèmes éducatifs de la part de votre quotidien est proprement affligeante, à moins qu'il ne s'agisse d'un choix éditorial et politique - celui qui consiste à mettre en valeur la politique du gouvernement - mais dans ce cas, il faut afficher clairement vos préférences de façon à ce que vos lecteurs se rendent compte de votre malhonnêteté." 

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Commentaires
M
Oui, votre présentation est tronquée: l'article se présente plus comme une analyse -d'une originalité et d'un intérêt d'ailleurs discutables- sur les problèmes de l'éducation en général; la question du niveau "qui baisse" n'étant qu'un des problèmes abordés. L'auteur me semble d'ailleurs ne pas forcément approuver toute l'action gouvernementale.<br /> Mais le naturel revient vite au galop: voyez comme vous avez tronqué -ou dénaturé- ma propre phrase: "Votre prose est tellement caricaturale et outrée que je VAIS FINIR par éprouver de la sympathie pour Juppé, Sarkozy et Royal, c'est dire..."<br /> J'espère que vous aurez désormais bien noté que cette phrase, contrairement à ce que vous feignez de croire, ne signifie PAS que j'éprouve réellement de la sympathie à leur égard. La première partie de votre réponse me semble donc singulièrement mal venue de la part de quelqu'un qui prétend que "les autres" ne savent ni lire, ni écrire, ni penser...<br /> Mais le comble de la malhonnêtété intellectuelle est atteint lorsque vous reprenez cette phrase en y rajoutant le nom de Le Pen, que je n'ai PAS nommé - il ya des limites à tout- comme pour frapper d'opprobre mon raisonnement tout entier. Vous ne répondez jamais aux remarques qu'on peut vous faire que sur ce ton là: à défaut d'argumentation réelle, vous glissez un: Le Pen, STO, nazisme, etc... comme si ces mots suffisaient à discréditer ce que vous disent vos interlocuteurs. J'ai du mal à me renouveler: qu'un professeur d'histoire utilise des subterfuges aussi éculés me laisse pantois.
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D
"les poubelles d'un groupuscule intégriste et ultra-conservateur, "Sauvez les lettres""<br /> <br /> Ce n'est plus un regard distancié, ni très distancié, ni très très distancié sur l'école et sur le monde, mais un regard d'une distance intersidérale, qui se compte en années-lumière (1seconde-lumière = distance de la lune). <br /> <br /> Pas de doute "L'école vient de loin, elle peut mener loin"... <br /> <br /> Même si je doute que vous en êtes sorti, ne serais-ce que pour travailler trois jours comme étudiant pour ramasser des pommes.
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L
Chez eux, on impose tout du "haut", surtout !<br /> pas de syndicat, pas de liberté d'expression, pas le droit à l'esprit critique !<br /> Est-ce vraiment le modèle à suivre ! un retour complet au 19ème siècle (dans l'éducation comme dans la société ?)<br /> <br /> Quant au niveau qui baisse, c'est un discours qui existe depuis que l'école existe !<br /> <br /> La seule personne vraiment illettrée que j'ai rencontrée dans ma vie, c'était ma grand-mère : elle avait pourtant occupée les bancs de l'école de Jules Ferry si chère à certains, celle qui n'utilisait que le BA-ba ... et qui écaratait très vite ceux qui ne "suivaient" pas
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J
Lubin, <br /> reveillez vous, je suis dans la vie active depuis plus de 20 ans et permettez moi de vous dire que le niveau baisse .............J'embauche tous les ans et j'ai un moyen de comparaison un peu plus fiable que les pseudo-etudes servant a conforter quelques fonctionnaires dans leurs Egos.<br /> Pourquoi vouloir tout changer et ne pas garder le ''bon '' du passe en y ajoutant le ''bon'' du present et du futur.<br /> Le probleme c'est de definir le bon !<br /> lofti, parlait des methodes Chinoises, chez eux on respecte et ecoute les anciens.......il y a suremement une bonne raison !
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L
Eprouver de la sympathie pour Juppé, Sarkozy, Royal ou Le Pen, c'est votre droit. De toutes façons, pour ce qui me concerne, je n'ai pas d'ambitions électorales. Maintenant, démontrez-moi simplement en quoi ma présentation des deux articles de Ouest France est tronquée : ils sont construits sur une forme très simple :<br /> 1 - à l'école, tout va mal, "les élèves ne savent plus ni lire ni écrire ni compter ni penser". C'est bien écrit en toutes lettres, non ? Et d'ailleurs, ça reprend presque mots pour mots le pamphlet pondu par Le Bris il y a quelques années.<br /> 2 - puisque tout va mal, de Robien a bien eu raison de revenir aux bonnes vieilles méthodes, qui, comme chacun sait, étaient une réussite absolue...
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