Et en plus, elle n'aime pas la contradiction
C’est de notoriété publique : Royal n’aime pas les débats contradictoires ; l’échange d’arguments, c’est pas son truc. Il est vrai que pour échanger des arguments, il faut déjà en avoir dans sa besace. Son truc à elle, ce sont les émissions télévisées entre amis avec des journalistes carpettes et des questions-réponses préparées à l’avance. Les formules toutes faites n’aiment pas l’imprévu. Son site, Désirs d’avenir – on a les désirs qu’on peut – héberge une sorte de forum ouvert aux « citoyens experts », comme elle les appelle. Forum ouvert mais néanmoins étroitement verrouillé. Ainsi, un message que j’y ai posté il y a quelques jours s’est vu sèchement censuré, refusé. Il faut dire que j’avais poussé la muflerie jusqu’à demander que, sur l’école, les politiques aillent chercher leur réflexion sur le terrain, auprès des gens qui y bossent, plutôt que de « laisser des instituts de sondage ou des staffs électoraux, parfaitement ignorants de l’enseignement, décider de la politique éducative à venir ». Le staff de Royal n’allait quand même pas laisser passer cette goujaterie. Avec « la candidate préférée des sondages », c’est sûr, le débat démocratique avance à grands pas.