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Journal d'école
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29 avril 2007

30 avril : Journée de la non-violence éducative

Dans un trop bref article, « On peut éduquer un enfant sans fessée », Ouest France (28/04/2007) évoque ce scandale des coups portés aux enfants par les adultes, en toute légalité, en toute bonne conscience. 84% des parents français frapperaient leurs enfants. Pour Léa Leroux et l’association « Liberté, écoute, accompagnement », qu’elle a créée à Saint-Brieuc, « il faut respecter les enfants parce qu’ils sont des êtres humains à part entière. On n’aide pas un enfant à grandir dans le respect, si l’adulte dans lequel il a le plus confiance, le fesse. » Le 30 avril  a été décrété « Journée de la non-violence éducative » ; c’est l’occasion d’aller jeter un petit coup d’œil sur le site de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo). Pour son fondateur, Olivier Maurel, « en désamorçant la violence éducative, on peut ainsi faire décroître la délinquance » comme semble le montrer l’exemple de la Suède qui a interdit, dès 1979, toute violence à l’encontre des enfants. Olivier Maurel poursuit : « Alors qu’on a réussi à imposer au cours des siècles l’interdiction de battre les esclaves, les domestiques, les soldats, les marins, les prisonniers et aujourd’hui les femmes, dans presque tous les pays les enfants restent la seule catégorie d’êtres humains qu’il est permis de frapper légalement ». On peut lire sur le site de l’Oveo un appel lancé le 14 avril 2007 réclamant la modification de l’article 371-1 du Code civil, afin d’interdire toute violence « éducative » comme c’est déjà le cas dans 16 pays d’Europe. Pour ce qui touche au droit des personnes, on constate qu’une fois de plus, la France est à la traîne et risque fort de le rester : dans ce pays qui se vante d’être « le » pays des droits de l’homme, surtout pour éviter d’avoir à montrer qu’il les respecte bien peu, la dénonciation pourtant bien mal venue de l’ « enfant roi » est devenue un thème à la mode, tout spécialement en politique où l’éducation semble se borner à la restauration de l’ « autorité » de l’adulte. Au nom des « bonnes vieilles méthodes » éducatives, bien sûr.

On profite de l’occcasion pour rappeler le nom d’Alice Miller, psychanalyste et psychologue suisse dont les nombreux ouvrages sur les violences faites aux enfants doivent être lus par tous, à commencer par ceux dont l’éducation est le métier : Le drame de l’enfant doué (1983), C’est pour ton bien (1983), L’enfant sous terreur(1986), La connaissance interdite (1990), La souffrance muette de l’enfant (1990), Abattre le mur du silence (1990).

http://lea-asso.over-blog.org

http://www.oveo.org/index.php?lng=fr

http://www.ouest-france.fr/ofinfosgene.asp?idDOC=400506&idCLA=3636

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