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Journal d'école
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14 juin 2007

"Contention ou éducation ?"

Dans son Bloc-notes du 13 juin, Philippe Meirieu analyse les derniers développements de l’actualité éducative.

http://www.meirieu.com/nouveautesblocnotes.htm

Philippe Meirieu évoque la difficulté à faire classe devant des élèves de moins en moins concentrés, très sollicités par le monde extérieur.

« Face à ces réalités dont la responsabilité incombe, pour l’essentiel, au libéralisme économique, la droite répond justement par l’autoritarisme moral. Et c’est là son habileté suprême : alors qu’elle prétend associer l’un et l’autre « pour le meilleur », elle utilise le second simplement pour compenser les effets désastreux du premier (...)

Pour faire face aux difficultés en classe, " choisirons-nous la contention ou l’éducation ? Nous pouvons choisir la contention : la contention chimique (la ritaline), la contention technique (l’addiction aux jeux vidéo), la contention sécuritaire (la télésurveillance), la contention militaire (la discipline arbitraire), la contention religieuse (l’intégrisme), la contention marchande (la fascination pour les marques), la contention « sportive » (les tribus de supporters)... la contention qui affleure en permance comme "la" solution-miracle dans tous les discours politiques qui font de Mai 1968 le bouc émissaire de tous nos maux. Ou bien, nous pouvons choisir l’éducation : la mise en place, partout d’une véritable « pédagogie du projet » dans l’esprit de l’Éducation populaire, le travail au quotidien pour que chaque enfant, dans sa classe, dans son quartier, se donne des défis intellectuels et les surmonte, la mise au premier plan de l’éducation artistique et sportive, de la recherche scientifique, de l'inventivité sociale pour permettre à chacun de métaboliser ses pulsions archaïques… »

A lire intégralement sur le site de Philippe Meirieu.

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Commentaires
L
Il y a longtemps que ce blog est "comique" si on prend la peine de lire les commentaires !
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Z
On prône le repli sur soi pour lutter contre libéralisme ?<br /> On accuse la libéralisme pour éxonérer l'incurie des éducateurs et leurs méthodes qui leur retombent sur le nez, mais dont aucun des acteurs ne se remet en cause ?<br /> Ça devient un blog comique.
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V
Mais non Lofi, Libéraux suffira, avec en tête l'inénarrable "Libération" cité par le même Lofi sur son blog pour un article de Esther Benbassa où je relève cette puissante réflexion qui a dû se faire pâmer d'aise tous les libéraux de la planète :<br /> "Chez nous, bifurquer dévalorise, se pérenniser valorise. Nous avons la foi dans les diplômes, les grandes écoles, les concours. Mais si on veut inculquer à la société les valeurs de l’efficacité, du travail et de la réussite au mérite, ne devrait-on pas déjà remettre en cause la sacralité de certains diplômes et croire vraiment dans les ressources propres des personnes, munies ou non de tels sésames ? Notre France conservatrice ferait bien d’intégrer enfin les valeurs de sociétés au passé moins pesant et aux critères d’ascension sociale plus souples."<br /> Du grand, du pur Libéralisme. "L'éducation tout au long de la vie", les "blasons de compétences" ou l'individu pieds et poings liés, livré aux caprices de ceux qui exigeront toujours plus de "souplesse" au nom de "l'employabilité". La mort annoncée des diplômes a été inscrite dans le Livre blanc de la Commission européenne (1995) par Edith Cresson, commissaire européen à la Formation, depuis débarquée pour corruption. Les marchands de savoir auront ainsi l'opportunité de reléguer la formation initiale laïque gratuite et obligatoire à un "socle de compétences" basiques pour mieux vendre leur "formation continue" tout au long de la vie... Nombre de pédagogistes se sont déjà reconvertis à ce juteux marché, la vertueuse Mme Charmeux en tête.
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T
... Lofi. Ce n'est pas parce qu'ils défendent cela qu'ils ne sont pas non plus victimes de quelque théorie foireuse issue du monde de l'entreprise, qui leur aurait été vendue par un charlatan...
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L
C'est pourquoi la pédagogie du projet est défendue notamment par le GFEN qui publie chez "chronique sociale", deux organes ultralibéraux comme chacun sait. (beaucoup moins dans le FIG mag comme certains)
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