A qui se fier, mon brave monsieur ?
Qui a dit, en réponse à un journaliste qui l’interpellait ainsi : « Tout le monde va répétant que le niveau des élèves baisse... »
« Cette théorie incarne selon moi une savante ânerie. On compare ce qui n'est pas comparable. L'élève de 1920 et celui de l'an 2000, n'ont rien à voir. Ils ne savent plus écrire « semailles », placer les accents, tracer les pleins et les déliés. Mais si, à l'inverse, on ressuscitait, comme dans les films de science-fiction, les élèves de la génération de 1920, si on leur disait, veuillez donc cliquer sur cette souris, quelles têtes feraient-ils ? Non, je réfute toutes les présentations catastrophistes de notre enseignement. »
C’est Darcos, dans une interview à Ouest France (01/09/2007).
Le problème avec Darcos est qu’on ne sait jamais s’il s’exprime sur ses convictions profondes ou par opportunisme. Il paraît évident que si la droite a remporté les élections avec une thématique éducative réactionnaire, un certain nombre de ses dirigeants n’y croient pas vraiment. Dérive de la démocratie : on se fait élire avec des arguments de Café du commerce, les plus grossiers qui soient, mais dont on sait bien qu’ils ne tiennent pas la route après les élections ; surtout quand la route est celle de l’école. Quoiqu’il en soit, en attendant une réflexion de fond sur les institutions politiques (on peut toujours rêver), les responsables de gauche seraient bien inspirés de lire et de méditer le point de vue de Pierre Frackowiak « La gauche aime-t-elle encore l’école ? ». A lire sur le site des Cahiers pédagogiques.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=3238