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Journal d'école
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17 juillet 2008

Un enseignant de "mauvaises moeurs"

« Il risquerait de « corrompre son milieu professionnel », selon le rectorat. Rodolphe, enseignant stagiaire, est suspendu de son poste à l’Education nationale depuis sa mise en cause par des policiers lors d’une manifestation, début avril, à Paris. Accusé de « violence à agents », il doit comparaitre, fin septembre, devant le tribunal correctionnel.

C’est l’histoire de Rodolphe, enseignant-stagiaire, telle qu’on peut la découvrir dans le Contre journal de Libération. Interpellé au cours d’une manifestation lycéenne le 3 avril, garde à vue, comparution immédiate et finalement audience reportée en septembre. Accusé sans preuve par la police d’avoir lancé des projectiles mais on sait bien qu’aujourd’hui la parole d’un policier dispense de preuves. Classique, me direz-vous mais la chose se complique avec l’intervention de l’Education nationale qui ressemble fort à un coup tordu. Le 18 juin, le rectorat suspend Rodolphe pour quatre mois, prétextant qu’il risquait de « corrompre le milieu professionnel », avant, le 4 juillet, de reporter sine die sa titularisation. Le recteur ne pouvait pas « prendre le risque de garder quelqu’un qui aurait de mauvaises mœurs », aurait-on dit à Rodolphe. Ce dernier de s’interroger : « une expression syndicale peut-elle être rangée dans la catégorie « mauvaises mœurs » ? ». Question légitime, effectivement. Dans la perspective d’une rentrée scolaire qui sera tout ce qu’on veut sauf apaisée, alors que dans la torpeur estivale, selon la procédure d’urgence, le gouvernement fait adopter son projet de loi sur le service minimum à l’école, on peut soupçonner les autorités de vouloir criminaliser l’action revendicative.

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Commentaires
T
A ce jour, les liens renvoyant à la pétition en ligne en soutien à Rodolphe Juge affichent une erreur 404 !<br /> Qui en sait plus ?
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