Liberté d'expression à géométrie variable

A propos de la polémique sur les caricatures de Mahomet sorties par Charlie Hebdo, le ministre de l’Education nationale s’est présenté comme un défenseur intransigeant de la liberté d’expression «très importante pour notre civilisation (…) c’est comme ça qu’on a fait la démocratie, il faut la préserver», ajoutant «c’est intangible, on ne peut pas transiger avec ça, [car sinon c’est] le premier pas vers l’autoritarisme» (Libé, 20/09/2012).

Une saine parole qu’on ne manquera pas de lui rappeler lorsque seront publiés ses programmes de morale laïque obligatoire et qu’on peut déjà opposer au délit d’outrage aux symboles nationaux, passible de six mois de prison et de 6500 euros d’amende. Le blasphème, ça existe aussi en France, dans le code pénal.

C’est curieux, quand même, tous ces gens qui n’invoquent les droits de l’homme que lorsque des Musulmans sont en cause.

B. Girard