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Journal d'école
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3 février 2013

Violences scolaires : un UMP, ça trompe énormément

La loi Ciotti  sur la suspension des allocations familiales à peine sortie par la porte, l’UMP revient à la charge par la fenêtre, à travers une proposition de loi signée Claude de Ganay, visant à renforcer les sanctions contre les violences scolaires. Il s’agirait, non seulement de geler les allocations familiales pour les familles concernées, mais aussi d’en référer aux autorités locales, président du conseil général et maire.  Obsession récurrente à l’UMP.

Pour justifier cette proposition, co-signée par la fine fleur du parti (Estrosi, Luca, Balkany), l’UMP s’appuie sur un invraisemblable détournement d'une note d’information de la Depp (n° 11-13, octobre 2011), qui, selon les parlementaires « chiffrait à 53,3 % la part des personnels victimes d’actes de violence recensés dans les établissements scolaires publics du second degré. » Une affirmation, ainsi formulée, qui tendrait à faire croire que plus d’un adulte sur deux serait victime de violences dans l’exercice de son métier !

Or, il suffit de se reporter à la note en question - tableau 4 : « répartition des victimes dans les incidents ayant fait au moins une victime selon le type d’incident (en %) » – pour comprendre que le chiffre de 53, 3 % mentionné se rapporte au nombre de faits répertoriés (respectivement : 42,2 % violences verbales, 7,1 % violences physiques, 4 % atteintes aux biens) et non à l’ensemble des personnels des établissements scolaires.

Cette présentation singulièrement controuvée, n’empêchera pas son auteur de présenter, en tant que rapporteur, sa proposition devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale le 13 février prochain, la discussion en séance publique étant prévue le 21 février.

Manifestement, au Palais Bourbon, le débat sur le mariage en commotionne plus d’un.

 

B. Girard

 

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